Que sont les réflexes?

« Les réflexes primaires sont des mouvements involontaires que l’on observe chez le nouveau-né en réaction à ses stimuli spécifiques.

Après leur apparition, chacun de ces réflexes a une phase d’activation plus ou moins longue, puis d’intégration.

A la naissance, toutes les parties du cerveau du bébé sont en place mais ne fonctionnent pas pleinement. Des connexions entre ces différentes parties doivent être établies : c’est grâce aux mouvements réflexes du corps que les fibres nerveuses vont pouvoir se développer et former un réseau de communication entre toutes les parties de son système nerveux.

La répétition naturelle et spontanée de séquences de mouvements spécifiques à la petite enfance permet l’intégration progressive des réflexes primaires au schéma moteur.

C’est également grâce à ces mouvements réflexes que l’enfant va renforcer le tonus musculaire nécessaire à son développement moteur, et lui procurer une disponibilité posturale, intellectuelle, et un état de sécurité intérieure.

De nombreux enfants ou adultes qui rencontrent des difficultés d’apprentissage et/ou relationnelles présentent des réflexes peu développés ou toujours actifs. » Agnès Canu

Si vous avez un enfant qui bouge trop, qui est trop lent pour recopier du tableau, qui ne parvient pas à se concentrer, qui écrit mal, tient mal son stylo ou a des difficultés en orthographe ou en calcul,  il peut probablement être aidé grâce à un travail sur les réflexes. Ce travail se fait en séances individuelles avec un(e) consultante qui lui fera faire des mouvements et des exercices ou en groupe sous forme de jeux. Et les résultats pour son confort dans l’apprentissage ne se feront pas attendre.

Réflexes archaïques (primitifs) Réflexes posturaux
Ils émergent in-utéro ou juste après la naissance Ils ne sont pas présents à la naissance
Ils s’intègrent dans les 3 premières années de la vie (ce qui veut dire qu’on ne les voit plus). Ils se développent (ce sont les mouvements réflexes que l’on voit)
Ex : Lorsqu’on met son doigt sur la paume de la  main d’un nouveu-né, celui-ci serre notre doigt. Ex : Quand on tombe, on met les mains devant soi  pour se rattraper
Lorsqu’ils sont intégrés, ces  mouvements réflexes sont remplacés par des mouvements volontaires. Ceux-ci se développent plus facilement  quand les réflexes archaïques qui sont en lien s’intègrent.
Rôle des réflexes
Rôle des réflexes archaïques
1) Ils aident le bébé à la  naissance, dans son développement psychomoteur, à se mettre debout, …

Si un bébé saute une étape dans son développement, le réflexe reste actif, il ne s’intègre pas (n’arrive pas à maturité neurologique).

Ils nous aident dans la vie de tous les jours, comme quand on tombe, …
2) En cas de danger les réflexes intégrés peuvent ré-émerger (pour notre survie).

Ils ne sont donc plus « intégrés ».

Lorsqu’ils ne sont pas intégrés Lorsqu’ils ne sont pas développés
Les enfants mettent beaucoup d’énergie pour compenser (c’est-à-dire en essayant de maitriser ce mouvement involontaire), ce qui les empêche d’être attentifs en classe comme il le faudrait. Les enfants mettent beaucoup d’énergie pour réaliser ce mouvement qui devrait normalement se faire de manière automatique.
Ceci les empêche de se concentrer

Signes qui mettent la puce à l’oreille

Les réflexes archaïques non-intégrés ou les réflexes posturaux non-développés se remarquent chez l’enfant lorsqu’il:
(Ces signes sont donnés à titre d’exemples, ils ne constituent pas un diagnostic.)
  • Se penche fort sur sa feuille
  • Tourne sa feuille et travaille de biais
  • A besoin de son doigt ou d’une latte pour se repérer lorsqu’il lit
  • Enroule ses jambes autour des pieds de sa chaise
  • Se balance sur sa chaise
  • Remue sans arrêt
  • Fait tomber très souvent son plumier ou sa latte par terre
  • A des difficultés pour tenir son stylo
  • Ne s’assied pas correctement sur sa chaise
  • Est lent pour recopier du tableau
  • A des difficultés à faire des calculs en colonne
  • A des difficultés en écriture et en orthographe
  • A des difficultés en lecture
  • Est souvent en conflit avec ses amis
  • S’assoit en W
  • A une faible concentration
  • Soutient sa tête
  • ...

Exemples concrets

Exemples de réflexes archaïques non-intégrés qui posent des problèmes à l’école

Réflexe tonique symétrique du cou : lorsque la tête se lève pour regarder au tableau ou le professeur, les bras se tendent et les jambes se plient.
Lorsque la tête s’abaisse pour regarder dans son cahier, les bras se plient et les jambes se tendent.
Pour compenser, l’enfant s’assied ses deux jambes pliées sous ses fesses pour les bloquer ou il les enroule autour des pieds de la chaise. En plus de cela, il doit maitriser ses bras, ce qu’il n’arrive à faire que difficilement. Voilà pourquoi il fait tomber sans cesse sa latte ou son plumier.

Réflexe tonique asymétrique du cou : lorsque la tête tourne à droite, le bras et la jambe droite se tendent et le bras et la jambe gauche se plient.  Idem pour l’autre côté.
Pour compenser, l’enfant qui s’assied une jambe pliée sous les fesses ou une jambe enroulée autour du pied de la chaise. En plus de cela il doit maitriser son bras, ce qu’il arrive à faire difficilement. Voilà pourquoi lorsqu’il tourne la tête à gauche ou à droite, il ennuie son voisin avec son bras ou fait tomber ses affaires.

Réflexe tonique labyrinthique : lorsqu’on lève la tête ou qu’on la baisse on perd l’équilibre.
L’enfant aura alors un faible tonus musculaire, une position voutée. Il éprouvera des difficultés d’orientation dans l’espace et des problèmes de coordination.
Il se balancera probablement sur sa chaise.

Babkin/ Agrippement : la façon dont on saisit les objets.
Pour compenser, l’enfant fait des mouvements avec la bouche ou tire la langue lorsqu’il s’applique pour écrire.
Il éprouve des difficultés pour tenir son stylo, pour maintenir des objets et il a souvent des difficultés pour articuler.

Exemples de réflexes posturaux non développés qui posent des problèmes à l’école

Problèmes dus aux mouvements oculaires :

La poursuite oculaire : ce sont les yeux qui vont de gauche à droite de manière automatique (réflexe) et ce, sans que la tête ne bouge.
L’enfant qui n’a pas développé ce réflexe, va, soit garder les yeux fixes et bouger la tête de gauche à droite, ce qui est épuisant quand il lit, soit les yeux vont bouger mais lorsqu’ils passeront la ligne médiane (au niveau du nez), les yeux vont se fermer ou faire un saut et l’enfant ne verra pas une partie du mot.

Il s’épuise et n’aime pas lire car il met toute son énergie dans ce mouvement oculaire qu’il doit faire de manière volontaire alors que cela devrait être automatique et sans effort.

Ce sont les enfants qui vont pencher leur feuille en oblique pour ne pas devoir passer cette ligne médiane.

La convergence, ce sont les deux yeux qui doivent regarder vers le même point lors de la lecture ou de l’écriture.

Lorsque la convergence ne se fait pas de manière automatique, un seul œil travaille et l’autre est distrait par ce qui se passe autour. L’enfant doit énormément se concentrer pour comprendre ce qu’il lit ou écrit.

L’accommodation, c’est le temps qu’il faut pour mettre au net de loin et de près.
Si l’accommodation n’est pas un réflexe développé, l’enfant doit faire un immense effort, qui peut lui prendre 10 à 15 secondes, pour voir de manière nette au tableau ensuite un effort tout aussi important pour que ce soit net dans son cahier. Le fait de faire cet effort, il oublie ce qui était noté au tableau et fait dès lors beaucoup de fautes lorsqu’il recopie.

Si le professeur donne une explication en même temps, il ne peut pas l’entendre.

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